Artiste plasticienne, Lola Merciel explore la beauté, la fragilité et la force du vivant.
Entre observation et introspection, elle fait émerger des paysages intérieurs dans lesquels s’entremêlent des formes organiques hybrides – végétales, minérales, animales et parfois humaines.
À travers ces métamorphoses, elle dessine une cosmogonie intime qui révèle nos imaginaires et les liens invisibles qui nous unissent à la nature.
Guidée par l’intuition, elle tisse des passerelles entre ses différents langages plastiques – encre, pigment, peinture sur papier ou textile, estampes et tissus assemblés. La pluralité de médiums et de supports devient un terrain d’expérimentation où s’équilibrent maîtrise et lâcher-prise, intention et imprévu. Les effets de lumière, de transparence, de superposition et de diffusion de la couleur, élément central de son travail, nourrissent son geste et donnent souffle à la création. Cette approche de la couleur-matière lui permet de sonder les strates du monde en variant les échelles :
des profondeurs aquatiques aux cieux étoilés, de la roche-mère volcanique au soleil soufre, du micro au macro.
La création est pour elle à la fois refuge et ancrage : un espace de liberté qui rend tangible ce qui échappe au rationnel et permet de rêver à de nouveaux horizons.
Je ne sais pas définir ma peinture. Ce n’est pas un mal, car je me méfie des classifications et des systèmes. Comment et pourquoi définir ce qu’on a sorti avec son coeur ?
Sonia Delaunay. « Nous irons jusqu’au soleil », 1978